La Fintech Ibanfirst vient de réussir le tour de force de lever 15 millions d’euros afin de tirer parti de la DSP2, à savoir la directive sur les services de paiement. Elle souhaite ainsi devenir un agrégateur de services financiers en profitant de son savoir en matière d’opérations liées au change pour les entreprises.
Une façon de se muer en une sorte de méta-banque pour PME par le biais de la DSP2. On notera pour l’occasion que Xavier Niel, qui avait déjà participé au premier tour de table, est à nouveau de la partie dans ce deuxième volet. Objectif premier, réussi à s’internationaliser et continuer son expansion de manière générale.
Ibanfirst, agrégateur de comptes pour entreprises
La start-up franco-belge est pleine d’ambition et sa vocation première est semble-t-il de devenir le leader européen des services financiers aux entreprises qui ont une activité à l’international. C’est le fonds français Serena qui, aux côtés du fonds Brega, a mené cette deuxième levée à hauteur de 15 millions d’euros.
Pour rappel, la Fintech a été créée il y a seulement 5 ans, en 2013 et proposait déjà ses services à des entreprises qui réalisent au moins 100 000 euros d’opérations en devises par an. Elle annonce à l’heure actuelle 2500 clients mais il semble désormais évident que ce nombre va rapidement croître. Ibanfirst ne souhaitait manifestement pas devenir une simple néo-banque pour PME, dans le style de Qonto mais plutôt une plateforme de services financiers.
Pour le coup, elle tire parti de la Directive sur les paiements (DSP2). Cette dernière impose aux banques certaines contraintes comme le fait, par exemple, de fournir l’accès aux données de leurs clients à des acteurs tiers.
Tout donc semble parfaitement se profiler pour Ibanfirst qui devrait à coup sûr asseoir sa position en 2019.